Dimanche 15 juin 7 15 /06 /Juin 19:01

Trop la flemme de faire un long paragraphe donc bonne lecture et n'oubliez pas de dire e que vous pensez de ce chapitre...

                VII

 

 


Je n’en revenais pas d’avoir eu une idée aussi idiote, pourquoi adopter le frère cadet de l’homme que je pensais aimer ? Il est vrai que cela aurait pu m’ouvrir des portes comme celle de l’appartement de Gabriel et peut-être aurais-je l’occasion  de me rapprocher de lui seulement je n’étais même pas sûr que Padmé accepte. Considérant le fait qu’Eden avait 6 ou 7 ans et que ma femme voulait un enfant en bas âge, ça risquait de compliquer les choses même si je savais que pouvais dans tout les cas convaincre Padmé bien que je doive me forcer au contact physique avec elle.

 


Mes sentiments pour l’aîné de la fratrie s’intensifiait un peu plus à chaque moment que je passais avec lui alors si je devais le voir plusieurs heures par jour, il se pourrait que cela déclenche un cataclysme monumentale – comme l’embrasser à pleine bouche et qu’il me repousse l’air dégoûter parce qu’il aime les femmes – et que la garde de l’enfant ne nous soit retirée à la demande de Gabriel. Qui voudrait d’un homosexuel transi d’amour pour soi comme tuteur de son petit frère ? Et puis, Gabriel pouvait très bien adopter Eden lui-même : il n’y aurait aucun problème de compatibilité et je pourrais me rapprocher de Gabriel sans aucun problème apparent – sauf celui d’une quelconque hétérosexualité – qui pourrait me euh… nous pénaliser.

Mais je me souvins des problèmes d’argent et de logement dont il m’avait parlé et de ses difficultés à joindre les deux bouts qui seraient encore moins surmontables avec un enfant sur les bras.

 


- J’aimerais tellement pouvoir l’adopter moi-même mais avec mon petit boulot de serveur, déjà que les fins de mois sont difficiles alors tu comprends que je ne puisse me le permettre.

 Je sais qu’il m’en veut mais depuis la mort de nos parents j’essaye tant bien que mal de rester près de lui même si des fois il ne se laisse pas facilement faire ; m’avait-il dit alors que j’abordais le sujet à nouveau.

- Je comprends parfaitement…

Nous n’en avions plus reparlé après ça..

 


Je comprenais qu’il puisse en souffrir de la situation seulement comment, moi, alors que je n’étais même pas sûr de savoir me préparer un repas tout seul, pourrais-je faire un bon père qui plus est celui d’Eden ?

La condition même de père m’effrayait tellement que je manquais de m’évanouir dès que l’idée me traverser l’esprit ne serait-ce que 5 secondes.

 


Ma femme me prit soudainement le bras et je repris mes esprits. J’étais assis sur le même banc que celui sur lequel nous étions assis Gabriel et moi sauf que cette fois j’étais seul. Enfin, pas vraiment seul vu qu’il y avait Padmé, qui me regardait d’un œil bizarre depuis au moins deux minutes.

Elle posa sa main sur la mienne posée sur ma cuisse et commença une longue tirade dans laquelle elle me disait qu’elle avait parlé avec Gabriel – à ce moment-là j’avais légèrement tiqué – qu’il lui avait parlé de son frère – de nouveau une grimace – et qu’elle connaissait les difficultés de Gabriel à subvenir à ses besoins.

 

 

Il me sembla qu’elle parlait depuis une ½ heure quand elle acheva  son discours.

-…donc j’envisage sérieusement d’adopter Eden et j’espère que tu n’y vois aucun inconvénient.

 


J’hochai la tête une, deux, trois, quatre fois puis bloquai sur la cinquième fois en ressassant et analysant ce qu’elle venait juste de m’annoncer. Alors, il suffisait qu’un beau blond au visage d’ange, aux yeux d’or, d’une gentillesse exemplaire…hum je m’égare. Donc, à peine il lui avait parlé et fait ami ami que déjà elle acceptait de devenir la mère adoptive du mioche. Ridicule !

 


Elle était tellement influençable et moi si pathétique, j’étais jaloux de la « relation » qu’entretenaient ma femme et l’homme de mes rêves.  Par ailleurs, il fallait avouer que de tomber amoureux d’un homme inconnu n’était pas mieux que d’adopter un enfant qu’on ne connaissait pas.

-J’imagine que ça veut dire que ça ne te gêne pas.

Hein ? Evidemment que ça ne me gênait pas, en même temps j’aurais espérer qu’il me le propose à moi. Je gardais au fond de moi un profond mais ridicule espoir que je puisse lui plaire.

 


Je baissais la tête pour montrer que je m’inclinais bien que cela ne me ressemble pas du tout. Je l’entendis s’asseoir à côté de moi, sa main passer sous mon menton et relever ma tête. Nos yeux se croisèrent et instinctivement je revoyais en flash le visage doux de mon tendre Gabriel.

Les lèvres de Padmé frôlèrent les miennes et sa langue s’inséra dans ma bouche, bien que je trouvais cela plutôt indécent en plein milieu d’un orphelinat je devais admettre que la sensation de sa langue douce dans ma bouche était très agréable.

Sa main se glissa sur ma nuque pour approfondir l’échange tandis que mes mains passèrent dans ses cheveux roux. Je fermai les yeux et profitai pleinement dans l’instant en me convainquant que je ne trahissais pas mon amour envers le blond.

-Hum…hum

Mes paupières se relevèrent et je me figeai. Deux grands yeux ambrés me fixaient de leurs hauteurs ; une lueur étrange brillait dans ces pupilles.

 


-Désolé, je ne voulais pas vous déranger dans votre euh…truc.

Sa voix, elle était éteinte peut-être même absente…Oh ! Il parlait bien sûr mais la légère intonation de son timbre, que j’aimais tant, n’était plus là.

Je ne devais absolument pas me faire des films à propos d’une autre quelconque jalousie, il devait juste être triste à cause de toute cette histoire d’adoption et surtout la situation avec son frère devait constamment le faire culpabiliser.

-Oups je crois qu’on s’est fait prendre, mon amour.

Je grimaçai. Comment osait-elle prendre le droit de m’appeler comme ça en présence de Gabriel ? Elle n’était en aucun cas mon amour mais une distraction et peut-être même un moyen de rendre le blond jaloux.

 


Son regard se posait sur elle et de nouveau sur moi comme s’il suivait un match de ping-pong. Je n’aurais su décrire les émotions qui transparaissaient à travers ses iris, juste une profonde lassitude. Après quelques dernières œillades, il  pivota sur lui-même et s’en alla en murmurant un simple « au revoir ».

Je me levai du petit banc boisé suivi de près par Padmé,  qui elle n’était pas du tout affectée par le fait qu’il nous ait vu nous embrasser.

Je lui pris la main, presque avec force et nous quittâmes l’orphelinat en prenant soin de dire à la directrice que nous allions la rappeler dans la soirée.

 

 

Arrivés à la maison, je courai dans la chambre sans prononcer un seul mot à ma femme et m’y enfermai.

Le lit accueillit bientôt mon corps lourd de souffrance et de culpabilité, je me recroquevillai sous la couette et laissai les larmes glissées le long de mes joues.

Mes lèvres tremblaient légèrement et je rapprochai mes genoux de ma mâchoire, me protégeant de la souffrance extérieure. J’entendis vaguement Padmé taper contre la porte, me demander d’ouvrir ou de lui dire ce qui n’allait pas.

Bien sûr, je ne lui répondais jamais…

Seul mon ange blond pourrait me sortir de ma léthargie mais ça n’arriverait jamais. Je le voyais déjà passer la porte alors que ses cheveux blonds voletaient sur sa nuque. Il s’approcherait de sa démarche féline, poserait un genou sur le lit puis l’autre. Sa bouche se poserait sur la mienne et je l’enlacerais tandis que nos langues se mélangeraient me faisant gémir comme jamais.

 

Mes yeux se fermèrent instinctivement en serrant mon oreiller mouillé de larmes que j’avais prit quelques instants pour Gabriel. Mon souffle redevint régulier et je m’endormis, bercé par les coups que donnaient Padmé à la porte.

 

PS : Serenity, j'espère que ce chapitre aura répondu à ta question ! bisous

Par Mishu - Publié dans : Whatever we want - Communauté : Les Romances Explosives
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