Dimanche 20 juillet 7 20 /07 /Juil 16:20
Désolée pour l'attente, j'étais parti en colo et l'inspiration m'avait un peu quitté et j'en suis désolée...
Voilà la 1ere partie de ma mini fic  j'espère que vous l'apprecierez !




                                              Les gladiateurs

 

              

                                          Nous

 

 

Son poing atterrit dans ma mâchoire, il sauta sur moi et agrippa mes cheveux blonds. Ses muscles se contractèrent et il tire sur les longues mèches de toutes ses forces. Je hurlai.

Je me défendais plus que faiblement face à ce colosse et à la vue de tous ces spectateurs avides de sang et de violence.

La toge blanche ainsi que la fine armure recouvrant mon corps, ne me protégeaient guère des assauts du gladiateur. Il reprit rapidement sa besogne : ayant lâché ma chevelure maintenant pleine de terre grâce à un coup bien placé que je lui assena du genou, il reprit rapidement du poil de la bête et m’attrapa par le coude pour ensuite m’entraîner dans un alcôve complètement dissimulée, du cirque.

 

Une grande voûte d’argile nous surplombait tandis que de grands murs empêchaient les romains de nous voir.

Acculé contre un de ces parapets, son souffle sur mon cou et ses yeux dans le mien, je ne pus m’empêcher de le trouver plus beau que d’habitude.

C’était sûrement ses longs cheveux d’ébènes normalement lâchés qui aujourd’hui formait une queue de cheval sur le haut de son crâne, lui dégageait le visage et faisait ressortir ses yeux verts étincelants.

 

      - Pourquoi m’as-tu amené ici ?

 

Le concerné ne prit même pas la peine de répondre. Son regard vides planté dans le mien, ses grandes mains rugueuses posées sur mes avant-bras, ne me laissaient la liberté d’aucun mouvement.

 

      - Hein ? Pourquoi ?

 

Aucune réponse ne fit écho à ma question. Commençant à perdre patience, je me tortillai dans tous les sens afin de me libérer de l’emprise de l’homme. Des « pourquoi ? » ne cessèrent de franchir mes lèvres tandis que son éternel stoïcisme m’énervait au plus haut point.

 

     - Lâche-moi…Maintenant !

 

Ma voix était dure et froide mais il ne fléchit pas d’un pouce. Soudain, ses mains lâchèrent leur pression et retombèrent le long du corps du gladiateur. Il attendit quelques minutes alors que plus aucun lien ne reliait nos deux corps. Seulement un moment plus tard, sa bouche forma un rictus proche d’un sourire et se rapprocha de mon oreille.

 

     - Eh bien pars, qu’est-ce que tu attends ?

 

Un frisson me parcourut l’échine quand son souffle chaud me chatouilla l’oreille. Il est vrai que je savais qu’il attendait que je parte seulement il m’était impossible pour une quelconque raison de bouger d’un centimètre. M’éloigner de lui m’était insupportable. Même quand il me frappait dans l’arène je m’en contentais car je préférais ça plutôt qu’il ne me toucha pas du tout.

Il me tenait dans ses filets, je le sais et je l’acceptais tout aussi bien.

Le regard du colosse de plus de 100 kilos se perdit vers la foule qui attendait plus ou moins patiemment les retours des deux combattants. Sa tête pivota de nouveau vers moi et ses yeux étincelants me sondèrent de l’intérieur.

 

      - Alors, tu n’es toujours pas parti…Aurélien ?

 

Oh mon dieu ! La façon qu’il avait de prononcer mon prénom m’électrisa. Sa voix douce, sensuelle, érotique, suave…Quand elle prononçait mon prénom, je sentais ma température corporelle augmentait de plusieurs degrés.

J’humidifiais rapidement mes lèvres, asséchées par cette soudaines bouffée de chaleur.

 

       - Non, fut ma seule réponse.

 

       - Ah, oui ?... Et pourquoi donc ?

 

       - J’ai envie de toi, Milon.

 

Ledit Milon réagit au quart de tour et scella ses lèvres aux miennes. Sa langue mordilla et lécha ma lèvres inférieure jusqu’à en faire céder le passage et s’infiltrer dans ma bouche. Ses mains me prirent par la taille et rapprocha mon corps du sien.

Je sentis alors son excitation sur ma cuisse tandis que j’étais sûr qu’il sentait la mienne sur la sienne. Je lâchai un gémissement de suite étouffé par les lèvres de Milon collées sur les miennes.

 

Ma main descendit vers son torse alors que j’entendis la foule s’impatienter de plus en plus. Je triturai vivement ses tétons déjà durcis, les prenant en bouche tout en les malaxant de l’index et du pouce. Au fur et à mesure que je descendais le long de son thorax, je sentais sa respiration se saccader : il haletait sous mes caresses.

 

Bientôt, alors que nous n’avions même pas encore joui, je remontai jusqu’à son visage, glissai mes mains dans ses cheveux doux et déposai un baiser sur ses lèvres gonflées. Je me reculai.

 

        - Retournons-y, ordonnai-je

 

Il hocha la tête : cela me suffit. Depuis les quelques mois où nous nous voyions en secret, je savais qu’il n’était pas très loquace, mais cela me plaisait d’une certaine manière.

Les cris stridents de la foule se percevaient très distinctement de là où nous étions ; les gens tapaient du pied, s’énervaient mais aucun ne partait. Les places étaient sûrement trop chères pour se permettre de partir en plein spectacle.

 

Milon attrapa ma main et rapprocha sa bouche de mon oreille pour y murmurer un « désolé ».

Je fronçai les sourcils pour lui faire comprendre que je n’avais pas saisi la cause de ce pardon.

 

         - Pour ça, répondit-il à ma question muette.

 

A cet instant précis, Milon me décocha un coup de poing dans l’œil qui me propulsa à plusieurs mètres, là où les Romains pouvaient me voir très clairement.

Je pris sa comme une réponse et me releva pour foncer droit sur Milon encore caché sous l’alcôve d’argile.

Je lui pris le bras, tout en massant mon œil gonflé de ma main libre. Dès que nos deux visages se firent voir à la lumière, les spectateurs hurlèrent et acclamèrent tout en appelant nos deux noms comme s’il n’avait pas remarqué que j’étais revenu quelques secondes plus tôt.

 

Un sourire étira mes lèvres et je croisai le regard de mon partenaire tandis que lui s’inclinait prestement devant le public.

Les applaudissements s’estompèrent rapidement après avoir repris à la vue de mon tout nouveau cocard, et je compris à ce moment précis que le combat allait reprendre.

 

A chaque coup de pied, de poing ou autre ; je me sentais de plus en plus emprisonné dans cette routine. Je me battais plus pour protéger mon identité que par le plaisir de combattre.

Comment pouvait-on apprécier ce genre de pratique ? Certains mourraient dans des combats de gladiateurs et ça ne semblait pas vraiment effrayer les novices.

 

Quand les coups pleuvent sur soi, on ne pense même pas à riposter…C’est ce qui se passait à cet instant entre les nuages de poussières et les mares de sang qui s’étalaient sous mes pieds.

Il semblerait que seul le mien jonche le sol et que Milon était immunisé contre les blessures. Pourtant ses plaies suintaient de chaque côté de son abdomen et sur ses joues. Il n’était pas aussi amoché que moi mais il restait assez mal en point.

 

Devoir nous battre en permanence me blessait plus moralement que physiquement, mon amour naissant pour lui avait eu raison de mes coups et j’évitais de lui faire trop mal lorsque je le frappais.  

 

Nous nous étions rencontrer, il n’aimait même pas les hommes, moi si. Depuis il me semble qu’il m’aime moi, et c’est encore mieux…

 

J’espérais silencieusement qu’aucun spectateur assis sur les gradins n’avait compris ni découvert ce qui s’était passé pendant les quinze petites minutes dont nous avions profité, à l’ombre de leurs yeux.

 

Milon m’envoya dans les rose avec un coup droit et une violente douleur m’attaqua à l’abdomen, je baissai les yeux et vis une lance… ou plutôt un pieu…enfin un espèce de grand bâton de bois mais ce que c’était n’avait pas d’importance, ce qui en avait par contre c’est que cette chose me transperçait le ventre.

Je sus que le combat s’achevait quand ma tête commença légèrement à tourner. Bizarrement, les dernières minutes que j’avais passées avec Milon me revinrent en tête et je m’interrogeai sur son amour pour moi. Etait-il sincère ?

 

Accroché à ce « bout de bois » à quelques centimètres du sol et plaqué contre le mur, je ne voyais aucune possibilité de m’en sortir.

Je fermai les yeux et attendait patiemment que la mort vienne me chercher comme punition, peut-être, d’avoir aimer un homme et de ne pas avoir honorer les dieux comme j’aurais dû le faire. Cependant, il était trop tard pour reculer et même si je l’avais voulu pour rien au monde je n’aurais effacé de ma mémoire les instants passés avec Milon, mon amour.

 

Quand je rouvris les yeux je vis celui-ci, arrêté à l’autre bout du cirque, marcha dans ma direction et arrivé devant moi, se stoppa pour mieux me regarder.

De là-haut, on aurait pu croire qu’il savourait sa victoire mais d’ici je voyais bien ses yeux briller et des sanglots silencieux couler sur ses joues.

 

Des convulsions me prenaient et des spasmes me faisaient bouger sur mon pic de bois. Dans ma bouche, un goût de fer s’infiltra et bientôt du sans en sortit. Je posai mes mains sur ma blessure et caressai doucement le pieu qui me tenait debout contre la roche. Je savais qu’avec ou sans lui, je mourrai alors autant ralentir le processus en le gardant dans mes entrailles. Quitte à souffrir plus, je voulais juste regardais Milon pour la dernière fois.

 

Un spasme me reprit et je repliai mes jambes en les posant en appui sur le rocher derrière moi. Mes bras l’entourèrent comme pour m’y accrocher même si j’étais conscient que je n’en avais pas besoin. 

 

Mes yeux se fermèrent de nouveau, contre ma volonté et mon amour ne put se retenir de poser sa main sur mes bras cachée adroitement par le reste de son corps, dos à la foule.

 

    - Ne me laisse pas tomber, je t’en supplie

 

Sa voix n’était que murmure, un murmure entrecoupé de sanglots… Jamais sa voix n’avait été si suppliante, toujours fort et dur, ses faiblesses ne ressortaient jamais. Quelques fois je me demandais même comment il pouvait rester si fort tout en gardant toutes ses peines à l’intérieur.

 

       - Je suis désolé, Aurèl’

 

Je le savais qu’il était désolé, je ne lui en voulais même pas. Après tout c’était notre premier combat ensemble et nous savions comment ça finissait et surtout qui allait y rester.

Aillant anéanti tous ses adversaires en à peine une heure, je me demandais encore comment j’avais pu tenir si longtemps.

 

      - Je ne t’en veux pas, mon amour…

 

Je rouvris les yeux quelques secondes pour les refermer juste après, la douleur était trop grande et le simple fait d’avoir vu les vêtements de Milon souillé de mon sang avait suffit à me faire refermer les yeux.

 

    -Je ne t’en veux pas…je ne t’en veux pas…je ne t’en veux pas…

 

Il voyait bien que j’étais en train de perdre la tête, ma tête tournait, du sang sortait de ma bouche, de mes yeux mais surtout de mon abdomen. De cette plaie béante toujours atrocement douloureuse.

Je tournai la tête et vis que tous les spectateurs étaient partis, il ne restait que nous, Milon et moi, terré dans un coin du terrain.

 

     -Fais moi sortir de là…

 

Il hocha la tête. Ses mains se posèrent sur mes fesses et un sourire étira mes lèvres. Seul l’amour m’avait fait tenir jusque là.

Puis, sa main droite remonta pour se poser au milieu de mon dos. Ca me libérerait mais il fallait que j’en paye le prix…

 

Il me tira vers lui, rapidement, pour que la douleur la plus intense se fasse plus brève. Dès que mon corps bougea sur le bâton, je hurlai d’un cri déchirant presque annonciateur de ma prochaine mort et qui s’était sûrement fait entendre dans la plus petite province du fin fond de l’Italie.

 

Je glissai sur le pic de bois. La douleur physique n’était rien comparée à celle que j’éprouvais en voyant Milon pleurer en me tirant vers lui. Finalement j’arrivai à la fin du pic et j’atterris dans ses bras et mes larmes se mélangèrent au sang sur ses vêtements.

 

Il me prit dans ses bras comme un marié le ferait avec sa jeune épouse et m’emmena dans ce recoin où nous nous étions cachés quelques heures plus tôt.

 

Le soleil se couchait doucement à l’horizon et le cirque s’assombrissait de plus en plus, seuls les derniers éclats de l’astre nous illuminait encore.

Milon m’allongea sur le sol et je grimaçai sous la douleur. Il semblerait que je me sois habitué à la douleur mais je savais mon heure proche et je voulais partager mes derniers moments avec l’homme que j’aimais.

 

Ses mains commencèrent à courir sur mon corps et à me caresser du bout des doigts. J’aimais tellement cette sensation : avoir l’impression d’être la plus rare porcelaine entre ses mains.

Ses dents attaquèrent mon cou comme s’il voulait me laisser sa marque même à travers la mort.

Sa bouche dévia vers mon visage et y baisa chaque cm² pour arriver à ma bouche et me la prendre doucement presque religieusement. Sa langue pénétra le barrage de mes lèvres et caressa ma langue, commençant un long ballet.

 

Je retenais mes gémissements pourquoi la vie ne m’avait pas déjà quitté vu la douleur qu’elle m’infligeait déjà.

 

- Prends-moi, Milon…N’attends pas… Je ne…

 

Il me souleva la toge et le caleçon, puis fit pénétrer un doigt entre mes fesses. Je lâchai un râle de douleur et de plaisir, en même temps altéré par mes larmes.

Il bougea son doigt doucement à l’intérieur de moi, en gardant son regard ancré dans le mien et éviter de regarder le trou béant que j’avais à la place de l’estomac.

Il introduisit un deuxième doigt, me laissa le temps de m’habituer puis retira les deux pour poser sa main sur mon sexe tendu à l’extrême.

 

Il était plus doux, plus tendre que d’habitude ; je le sentais.

Il présenta son sexe à l’entrée de ma cavité et y rentra son gland tout en massant le mien du bout des doigts.

Il me pénétra doucement et tendrement, avec amour parce qu’il savait que c’était la dernière fois. Une fois complètement à l’intérieur de moi, voyant que je n’avais pas de douleur du à la pénétration car j’avais toujours mal à l’abdomen, plus que jamais, il bougea son bassin toujours aussi amoureusement en de grand coups de butoir. Je gémissais, criais autant qu’il m’était possible de le faire.

Ses coups de rein m’anesthésiaient de la douleur autant qu’ils m’en causaient mais jamais je ne m’en plaindrais : l’avoir en moi était tellement bon.

 

Sa main s’activa sur mon sexe en claquant ses mouvements sur ceux de son bassin. La jouissance approchait et en même temps mon dernier moment sur Terre car la délivrance serait trop intense pour mon était, j’en étais conscient.

J’allais jouir lorsqu’il me cria « NON ! », je souriai malgré moi et haussai les sourcils.

 

       -Ensemble…

 

Ses coups de rein se firent plus fort et soutenus. Il cligna des yeux pour me permettre de me lâcher et de jouir.

Il se délivra en moi et moi dans sa main dans une totale synchronisation.

Malheureusement, je sentais mes dernières forces s’éteindre comme l’on souffle sur une bougie. J’haletai non pas sous le plaisir mais sous une violente douleur. Mon amant m’embrassa tandis que des spasmes me prenaient tous les corps. Il pleurait, je pleurais, nous pleurions ensemble…

 

Alors que je sentais mon souffle se perdre, ma blessure à l’abdomen me peser et le sang abonder de plus en plus. Je murmurai en une litanie : « je t’aime, je t’aime, je t’aime, je t’aime »

Il savait ce que ça voulait dire.

 

       -Moi aussi je t’aime mais ne me laisse pas, ne me laisse pas je t’en pris…

 

La première fois qu’il me disait qu’il m’aimait.

Je fermai les yeux, c’était la fin…Je la sentais venir.

Milon posa sa tête sur mon buste sans toucher la blessure et pleura doucement, je posai mon bras sur sa tête et lui caressai les cheveux.

 

Il devait probablement sentir mon cœur ralentir de là où il était allongé parce que je le sentais moi aussi.

J’espère qu’au moins il sera heureux…

Les dieux m’auront offert quelques heures de plus avant la mort pour pouvoir aimer Milon un peu plus et je ne les en remercierait jamais assez….




====> J'essaierai malgré que je m'en aille, de poster la suite d'une de mes fic (surement UFEC) demain ou mardi mais ce n'est pas sûr...
salutations

mishu

Par Mishu - Publié dans : Les gladiateurs - Communauté : Les Romances Explosives
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